Girls & Boys
Texte de Dennis Kelly
Durée 1h30
Spectacle déconseillé aux moins de 13 ans
Création Cie Jamais je ne dirai mon nom
Mise en scène Agathe Peligry
Avec Ludmila Barré-Gaillard
Regards extérieurs Benoît Bouvet et Marine Proot-Rogeaux / Scénographie Agathe Peligry / Costumes Aline Rougry / Création lumière Léo Malbrand-Laubier / Création sonore Pauline Rousseau / Crédits photos M[Art]ha et Martin Vidy
Synopsis
Suite à une première rupture, suivie d'une période « Je me défonce, je baise », une femme sans attache et sans projet, part aux quatre coins du monde pour essayer de se trouver. Après de nombreux voyages, alors qu'elle s'apprête à quitter l'Italie, en pleine file d'attente pour l'embarquement, une rencontre, celle de son mari. C'est là que cette femme commence le récit de sa vie. Avec beaucoup d'humour, elle nous raconte sa rencontre amoureuse, une carrière prometteuse, l'arrivée des enfants et puis... la bascule. Une idylle transformée en horreur. Dans une sincérité absolue, cette femme nous livre sa vie dans un discours oscillant entre rêve et réalité.
Note d'intention
Le choix de mettre en scène le texte de Dennis Kelly est avant tout politique. Girls & Boys est un questionnement de notre société, sa construction et son évolution. Ce questionnement se fait essentiellement par le biais du genre et de l'éducation.
Au travers de ce personnage qui pourrait être "madame tout le monde" et de son parcours, nous voulons interroger les différences éducatives entre garçons et filles, hommes et femmes. Et plus particulièrement le rapport de chacun à la violence.
Ici la parole est donnée à une victime de filicide. Celui-ci est prétexte à interroger les origines et les effets de la violence masculine en considérant l'impensable : l'anéantissement du noyau familial.
« C'est un acte tellement incompréhensible. Cela n'a aucun sens d'anéantir les gens que vous aimez ou que vous aimiez profondément. Mais les gens le font, surtout les hommes, et c'est en hausse. »
« c'est juste un fait, froid, brutal – 95 % des gens qui font des filicides sont des hommes »
Dennis Kelly
L'éducation est-elle la clef pour "guérir" cette violence ? Cette femme, qui s'efforce d'éduquer ses enfants, voit déjà la différence. Là où Leanne – l'aînée – construit des objets, Danny – le cadet – les détruit.
Par la parole de cette femme, présentée pleine de vie, d'envies, de projets, la pièce commence comme une comédie. Proche du stand-up, l'écriture induit immédiatement une forte proximité entre le spectateur et cette femme. Ce n'est que petit à petit que la comédie devient grinçante pour laisser place au drame.
Agathe Peligry
Metteuse en scène